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Saint-Chéron

Canton de Saint-Chéron

Arrondissement d'Étampes

Superficie : 1 157 ha

Population 1999 : 4 444 hab.

Habitants : les Saint-Chéronnais

Cours d’eau : l'Orge

Origine du nom : du saint éponyme.

 

 

     

  Blason : les deux tourelles représentent la mairie. La couleur or évoque le blé et le vert symbolise les bois.

  

La ville doit son nom à « l'apôtre de Chartres ». Assassiné par des brigands auxquels il s'est offert en victime dans la forêt entre Chartres et Paris. Le sous-sol de Saint-Chéron a livré de nombreuses traces d’un passé ancien remontant au Paléolithique inférieur.

 

Au cours de la période gallo-romaine, le site est un centre important. Sans doute thermal : en effet. la fontaine de la Rachée est connue pour ses vertus curatives, notamment pour les yeux. À Saint-Evroult œuvrent des potiers. Au Moyen Âge cependant, il n’y a ni grand fief, ni forteresse, mais de nombreux petits fiefs. dont les plus importants, Baville, Saint-Chéron et Saint-Evroult sont des arrière-fiefs de Bruyères-Ie-Châtel et de Saint-Yon.

 

 En 1559, Charles de Lamoignon acquiert Baville. Dès lors, au gré de leur ascension sociale, les Lamoignon ne cessent d'agrandir leur domaine. Une politique d’achats successifs permet à Guillaume de voir sa terre de Baville érigée en marquisat, en 1670. Seigneurs de Saint-Chéron. les Lamoignon s'attachent à embellir et agrandir la cité et à y développer foire et marché.

 

Le 16 Mai 1789. Chrétiien-Franfois II, Garde des sceaux de Louis XVI, est ·trouvé mort dans le parc de Baville. Acquis en 1791 par Madame Roslin d'Ivry, le domaine passe ensuite à M. de Saulty. Le XIX' siècle est une période tranquille pour Saint-Chéron, lieu de villégiature apprécié.

 

Il devient un lieu de séjour pour certains artistes, comme Pierre Cicéri.

L’arrivée du train en 1866 dynamise la commune : les carrières de grès prennent de l’ampleur, attirant une main d’œuvre italienne et bretonne qui fait exploser la croissance démographique.

 

 Une usine de mèches de dynamite, une usine électrique, une fabrique de chaussures. Une scierie mécanique, associées à la traditionnelle tuilerie, font de Saint-Chéron au début du xxè siècle une commune en pleine expansion. Il en est plus de même après la Seconde Guerre Mondiale.

 

 En 1945, la dernière carrière est fermée, le trafic céréalier est en pleine chute, et les wagons de marchandises disparaissent des voies. Le ralentissement économique est toutefois freiné par l'important apport démographique généré par le caractère résidentiel de la Vallée de l'Orge.

 

PUITS

Moyen Âge

Pierre

La Bergerie
   
                                       

Dans le Hurepoix et dans l'Etampois, lorsque l'eau est à faible profondeur, la nécessité de la protéger des pollutions a conduit à fermer les puits.

En Hurepoix, ils sont généralement couverts d'une voûte plate en tas de charge . Avec sa calotte conique, celui de la Bergerie est d'un modèle plutôt étampois.

Sa hauteur témoigne de l'ancienneté du puits : en effet, c'est au Moyen Âge que les calottes étaient ainsi élevées.

 

 

SAINTE LUCIE DE SYRACUSE XVè Siècle

Bois polychrome

(H. : 70cm)

Église Saint-Chéron

 

   
 

Issue de la noblesse de Syracuse, Lucie refuse de se marier car elle désire se consacrer à Dieu. Afin de décourager son prétendant, elle s'arrache les yeux et les lui fait porter.

 

Elle figure au nombre des victimes des persécutions de Dioclétien. N'ayant pu la faire périr par le feu, ses bourreaux lui ont transpercé la gorge avec une épée.

 

 Honorée à Rome dès le VIè siècle, cette sainte très populaire est inscrite au canon de la messe. La statue, dont la tête est disproportionnée, manifeste la persistance d'un art populaire, simple et naïf, au milieu de courants artistiques plus élaborés.

   

           

SAINT-EVROULT

XVIè siècle

Bois de chêne

(H. :120 cm)

Église  Saint-Chéron

 

       

Originaire de Beauvais, d'abord ermite, puis abbé à Bayeux, Evroult est le fondateur de l'abbaye de Saint-Fuscien-aux-­Bois.

 

Il est mort vers 600. L'historien normand Orderic Vital a fait connaître sa vie au XIIè siècle. Or, c'est au début du XIIIè siècle, en 1207, qu'est apparue pour la première fois la mention du domaine de Saint-Evroult, où se trouvait un prieuré.

 

 Cette dévotion, peu répandue dans la région, témoigne de la vivacité des échanges à l'intérieur du domaine royal et avec la Normandie. La statue, protégée pendant  la Révolution a été apportée en procession dans l'église lors de la destruction de la chapelle du prieuré .

 

   

Eglise Saint-Chéron

XIII et XIXè Siècles

Grès et Meulière

Rue Charles-de-Gaulle

   
   

L'église primitive, qui semble remonter au IXè siècle, a dû être rebâtie au XIIè siècle. Après les dommages causés par des siècles de guerre, elle a bénéficié des embellissements que la famille de Lamoignon apportait à ses domaines.

 

 Au XIXè siècle cependant, elle est dans un tel état que le projet de restauration de l'architecte Vernholes prévoit d'abattre les murs jusqu'à 2 mètres de hauteur. Les travaux sont entrepris en 1897.

 

En 1899, le clocher et la nef sont refaits, dans un style qui paraît plus moderne.

L'instituteur écrit alors : « On peut dire que l'église de Saint-Chéron est neuve".

 

Toutefois, le portail qui provient de l'ancien château est du XVè siècle, les bas-côtés sont voûtés d'ogives et le mobilier date des XVIIè et XVIIIè siècles.

       

 

CHÂTEAU DE BAVILLE 1625 et 1677

Architecte : Michel Villedo

Brique et Pierre

 

 À la place de l'ancien manoir seigneurial de Baville, Chrétien de Lamoignon fait édifier par le maître-maçon de Louis XIII un grand château couvert d’ardoises : un corps de logis principal de deux étages, surmonté d'un fronton et flanqué de deux ailes latérales moins hautes terminées par un pavillon en saillie qui constitue le fond de la cour d'honneur.

 

Deux ailes en retour, sans doute prévues dans le plan initial, sont construites pour François-Chrétien de Lamoignon en 1677, dans le respect du style originel. L'aile gauche est détruite au début du XIXè siècle, et les matériaux sont utilisés pour construire une orangerie.

 

 

FONTAINE

XVIIè siécle

Pierre

Château de Baville

 

 

 Au XVIIè siècle, le parc à la française du château est le lieu de promenade de grands  personnages invités par Guillaume de Lamoignon, tels Racine, Boileau, Madame de Sévigné, Regnard, Fléchier ou Bourdaloue.

 

De 1676 à 1686, le caractère naturel du site est renforcé par des plantations sur les butes Saint-Nicolas et Sainte Catherine où un prieuré, d'origine ancienne, et un ermitage étaient autrefois établis. Le parc est alors orné de grottes artificielles et de statues.

 

 Un petit pavillon, « le Café ", agrémente le site : il est coiffé d'une coupole décorée de quatre personnages qui symbolisent la Chine, les Antilles, les Amériques et les Indes. En 1816, M. de Saulty fait réaménager le parc à l'anglaise. Il le fait entourer de murs et fait construire une arche pour relier les deux parties du parc. À la fin du XIXè siècle, le jardin à la française est rétabli, peut-être par les Duchène.

 

 

 

 

COMMUNS

XVIIIè siecle

Brique et Pierre

Château de Baville

 

 

 

En 1769, Chrétien-François de Lamoignon fait construire les communs en U, en avant du château. Là encore, une volonté d'harmonisation préside aux choix esthétiques : par leurs matériaux comme par leur style, ces bâtiments s'intègrent parfaitement à l'ensemble.

 

Le tout forme une demeure majestueuse et digne, à l'image de la grande famille qui l'a ?fait bâtir. Le 16 mai 1789, Chrétien-­François met fin à ses jours dans l'une des grottes du parc. Le domaine est acquis en 1791 par Mme Roslin d'Ivry, puis par M. de Saulty.

 

 

 

VOIE

XVIIè siècle

Grès

La Tuilerie

   
        

Venant de La Folleville et longeant la clôture du château de Baville, ce chemin dont les pavés comportent des traces d'usure est une voie tracée sous le règne de Louis XIV à la demande de Lamoignon.

 

 Autrefois, une voie romaine remontait de Paris vers Dourdan, par Breuillet et Saint-Chéron, en direction de Chartres.

 

 La voie ouverte au XVIIè siècle passe quant à elle par la vallée.

 

LAVOIR

XIXè siècle

Meulière et enduit

Saint-Evroult

   
 

Grâce à l'abondance des sources dans ce secteur où affleurent les sables de Fontainebleau, plusieurs lavoirs ont pu être aménagés dans plusieurs hameaux, facilitant ainsi la vie des femmes.

 

 Sur les cinq lavoirs répertoriés, trois subsistent encore, le quatrième ayant disparu très récemment. Qu'ils soient situés directement au bord de la rivière, ou, comme c'est le cas à Saint-Evroult, sur une source, ils se présentent généralement sous la forme d'un abri rectangulaire, couvert d'une toiture en petites tuiles.

 

Les femmes lavaient le linge en prenant appui sur une planche fixée le long de la berge ou sur la margelle du bassin.

   

 

GARE

Fin du XIXè siècle

Pierre et  enduit

Avenue de la Gare

   
 

    

 En 1866, une ligne de chemin de fer est détachée à Brétigny de celle d'Orléans. Elle va en direction de Vendôme par Dourdan. Stimulant l'activité économique, l’arrivée du chemin de fer ?transforme la vie des ?communes.

 

  À Saint­Chéron, entre 1870 et 1900, la population passe de 1 000 à 2 000 habitants. La commune est alors pourvue d'une grande et belle gare construite dans le style bourgeois officiel.

 

L'important trafic de marchandises occasionné par les carrières ayant aujourd'hui disparu, le trafic actuel ne concerne que les voyageurs.

 

MAISON 1913

Meulière

7 Rue Aristide Briand

   
 

La beauté du site et la proximité de résidents prestigieux font de Saint­-Chéron un lieu de villégiature. Au XIX' siècle sont ainsi construites de belles maisons bourgeoises en pierre recouverte d'enduit.

 

À la fin du XIX' siècle et surtout au début du xx' siècle, l'accroissement démographique entraîne la construction de nombreuses maisons en meulière, pierre traditionnelle du pays utilisée aujourd’hui dans un but décoratif.

 

 Simple pavillon droit ou grande maison bourgeoise, ces demeures témoignent du style qui s'élabore à l'époque.

 

 Cette maison en présente tous les caractères : avancée de la petite tour, décrochement des volumes, encadrements des fenêtres et motifs décoratifs en briques vernissées de couleur.

     

CARRIERES DE MAGADASCAR

Fin du XIXè et début du XXè siècle

Grès

Madagascar

 

Entre l'Orge et la Renarde, les couches de grès sont exploitées pour la construction, le pavage des routes ou les bordures de trottoirs. Avec l'arrivée du chemin de fer, l'exploitation connaît un véritable essor à la fin du XIXè et au début du xxè' siècle.

 

Elle emploie une main-d'œuvre majoritairement italienne, originaire d'une même commune, ainsi que des Bretons venant d·Ergué-Gabéric. Ces ouvriers donnent au site d'extraction le nom de Madagascar, en raison de la chaleur qui y règne.

 

À l'époque, un système de wagonnet permet un transport plus aisé et plus rapide des pavés vers la gare de Saint-Chéron, où ils sont transbordés sur les wagons de la Compagnie d'Orléans. La dernière grande carrière du Bois-des-Roches ferme en 1945.

Saint-Chéron
© 2007 RM3V-2004/2007