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SAINT-MAURICE-MONTCOURONNE

 

 

Canton de Saint-Chéron

Arrondissement d'Étampes

Superficie : 907 ha

Population 1999 : 1 360 hab.

Habitants : les Saint-Mauriciens

Cours d'eau : la Rémarde

 

Origine du nom : du saint éponyme,

du latin mons, « colline »,

et du latin corona, « couronne ».

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Les fréquentes inondations dans la vallée de la Rémarde en ont retardé l'occupation : le sol a livré quelques monnaies romaines et les vestiges d'un ferrier - lieu de production et de travail du fer - du haut Moyen Âge.

 

C'est sur la butte que se fixent les hommes. Saint-Maurice apparaît dans les titres au XIIIè siècle. Différents fiefs sont déjà créés : Bourguignette, Berchevilliers, Petit-Buisson ou Ardenelle. L'église et le village sont placés sous le vocable du glorieux chef de la légion thébaine, martyrisé avec ses hommes près d'Agaune (Suisse), en 286.

 

Le premier seigneur connu est jean de Saint-Germain, dont il est fait mention en 1282 ; sa famille conserve Saint-Maurice jusqu'au XVIè siècle. Mis à mal par les guerres civiles du XVè siècle. le domaine est reconstitué par la dernière des Saint-Germain, Catherine. À sa mort, il passe aux Hurault, seigneurs du Marais.

 

Au cours de la Fronde, le château est très endommagé: il n'est reconstruit, ou du moins restauré, que vers 1660, par Pierre Pecquot. En raison du prestige des Lamoignon et de l'agrément de la société de Mme de La Briche, ou simplement grâce à l'attrait du site, plusieurs demeures d'agrément sont construites à la fin du XVIIIè et au début du XIXè siècle, comme le « petit château de Saint-Maurice » bâti pour Mme de Soye.

 

À la mort de celle-ci, l'ancien château qui tombe en ruine est démoli. Saint-Maurice jouit d'un caractère très résidentiel. Les dernières décennies du XIXè siècle et le début du XXè siècle sont fortement marqués par la présence de la famille Dervillé, qui occupe une place importante dans le monde financier et industriel. Le mouvement d'embellissement des villes des années 1880 vaut à Saint-Maurice un nouvel hôtel de ville, dû à Beaurienne, architecte à Dourdan.

 

L'activité économique est essentiellement agricole mais une forge et des hauts fourneaux se sont ajoutés aux trois moulins. Saint-Maurice-Montcouronne, privé de chemin de fer et à l'écart des grandes routes, a peu évolué jusqu'à la poussée démographique de la seconde moitié du XXè siècle.

 

 

ÉGLISE SAINT-MAURICE

XIIè et XVIe siècles

Pierre et meulière

Place de l'Église

 

   
           

 

 

 

 

  Représentative des édifices religieux de l'Île-de-France, l'église Saint-Maurice est bâtie selon un plan rectangulaire à nef unique et chevet à fond plat. Elle présente un fort clocher aux baies géminées, couvert d'un toit en bâtière, qui abrite une cloche de 1485, la plus ancienne de la région.

 

  Une chapelle latérale, à droite du choeur, est consacrée à la Vierge. Sous l'Ancien Régime, l'église relève du doyenné de Rochefort et du grand archidiaconé de Chartres.

 

  Pendant la Révolution, une société de lessivage des terres salpêtrées s'y installe et provoque de grands dommages. Rendue au culte, restaurée, l'église reçoit de nouveaux embellissements dans les années 1890.

 

 

 

 

 

PEINTURE MURALE

Église Saint-Maurice

 

   
 

  L'angle du mur droit de la nef présente un fragment de peinture murale polychrome, dont des traces sont également visibles sur le mur de la nef et sur celui de la chapelle latérale. Le motif géométrique semble avoir été répété.

 

  Sur le pan coupé, la croix du Calvaire est dressée sur un cercle représentant le monde cette image forte et traditionnelle du Sauveur constitue un résumé visuel de la doctrine chrétienne. Telle qu'elle se présente, cette peinture ne semble pas évoquer un décor funéraire.

 

  La mise au jour d'autres fragments, si elle est possible, permettrait d'en connaître la signification.

   

           

CHŒUR

XVIIIè siècle

Bois de chêne

Église Saint-Maurice

 

       

  Dans les années 1770, l'église Saint-Maurice reçoit un nouveau mobilier en chêne composé d'une chaire sculptée, d'un banc d'œuvre, d'un confessionnal, de boiseries pour le chœur et la chapelle de la Vierge, de stalles et du maître-autel et son retable, orné d'un tableau de 1680 représentant la Crucifixion.

 

  Dans le mur gauche du chœur, une niche abrite une châsse contenant des reliques de saint Maurice, sainte Ursule, saint Théophile et saint Bénigne. Provenant du couvent des Carmélites de la rue de Grenelle à Paris, cette châsse a été donnée par la vicomtesse de Lubersac en 1821. 

 

  En 1890, Mme Dervillé a offert le pavage en marbre du chœur.

 

 

 

 

   

MONUMENT À EUDOXIE DERVILLE

Début du XXè siècle

Architecte : Auguste Vaudremer

Marbre de Carrare doré (100 x 120 cm)

Église Saint-Maurice

   
   

  Caractéristique du style médiéval de la fin du XIXè, siècle, ce monument en forme de tombeau à colonnes laisse apercevoir la représentation du corps de la défunte. 

 

  Il honore la mémoire de « dame Louise Catherine Eudoxie Dervillé Balland des Communes, née à la Pointe-à-Pitre le XV janvier MDCCCXXIX, décédée aux bains de Capvern le XII août MDCCCXCV, bienfaitrice de cette paroisse de Saint-Maurice où elle grandit et vécut, donnant sous leur forme la plus aimable l'exemple de très hautes vertus ».

 

              

 

PONT DE LA FOLLEVILLE

XVIIè siècle

Pierre

Route de la Folleville

 

 

 

     La petite rivière de la Rémarde était autrefois plus importante. Le fond de la vallée, marécageux, était, et reste, sujet aux inondations. Cette situation explique la longueur de ce pont aux sept arches apparemment surdimensionné.

 

      Situé en contrebas du château de Baville, il aurait été construit pour permettre au président de Lamoignon de rejoindre plus rapidement Versailles mais sans doute également pour ménager un accès aisé et sûr à ses nombreux visiteurs.

 

      Le président avait du reste fait construire pour loger les domestiques de ses hôtes une hôtellerie - la Maison-Neuve ou Pot-Blanc - qui, rattachée ensuite à Baville, est devenue une ferme.

 

 

 

 

BASSIN

Vers 1900

Pierre et enduit

Lavoir

 

 

  Autour du bassin rectangulaire, de larges pans légèrement inclinés permettent une circulation aisée. Le linge propre est suspendu à des barres fixées tout au long des murs.

 

En créant ce lavoir couvert pour faciliter la vie des femmes de la commune, Stéphane Dervillé les met en garde avec humour contre les commérages, faisant courir les inscriptions suivantes autour du bâtiment : « Ne geignez pas sur vos maris, tous les linges sales ne se lavent pas ici » ou bien « Le battoir besogne mieux ici que la langue ».

 

Figure également une devise plus matérialiste : « Avenandise et netteté valent mieux que gaste beauté ».

 

 

 

 

PUITS

XVIIIè siècle

Pierre

27, rue de Bourguignette

   
                   

   L'eau abonde dans la vallée de la Rémarde. Fontaines et sources sont nombreuses sur le territoire où les sables de Fontainebleau affleurent. Cette proximité de la nappe phréatique rend nécessaire une protection de l'eau contre les diverses pollutions.

 

   Aussi les puits, circulaires, sont-ils clos. Selon un modèle fréquent en Hurepoix, ils sont couverts d'une voûte plate en tas de charge.

 

   Une porte en ferme l'accès, protégeant ainsi le treuil, la poulie, la corde ou la chaîne.

 

LAVOIR

Vers 1900

Pierre. enduit et verre

Rue de la Fontaine-du-Saule

   
 

   Autrefois, Saint-Maurice-Montcouronne comptait deux lavoirs, l'un sur la Rémarde, l'autre sur le plateau à Berchevilliers. « En souvenir de sa pieuse et charitable mère », Stéphane Dervillé, président du conseil d'administration de la Compagnie des chemins de fer PLM et gérant de la Banque de France, fait construire à ses frais un lavoir proche du centre de la commune.

 

    C'est l'un des rares exemples de lavoir fermé. Alimenté par les eaux de la Fontaine-du-Saule, il est éclairé par de grandes verrières et couvert d'un toit à quatre pans.

      

 

GRENOUILLE JOUANT DE LA MANDOLINE

Vers 1900

Pierre

Lavoir

   
 

    

 

   Le lavoir joue un rôle social important dans une commune. Les femmes s'y retrouvent régulièrement et y échangent des nouvelles de leur famille, les potins de la commune, des informations et des recettes.

 

   Juchée sur le toit du lavoir, cette grenouille qui joue de la mandoline évoque avec humour - son coassement étant rarement harmonieux - le babil et les joyeuses chansons des lavandières.

 

 

Saint-Maurice Montcouronne
© 2007 RM3V-2004/2007